
Isabelle FROSSARD – Responsable
Isabelle Frossard, responsable Pôle Enfance et Jeunesse à la Communauté de Communes du Grand Langres nous parle des enjeux de la lutte contre le gaspillage alimentaire et des actions mises en place, dans sa collectivité.
Pourquoi avez-vous décidé de vous emparer de ce sujet ?
La philosophie générale de notre marché de restauration collective est le respect de l’environnement. En aval mais aussi en amont de la préparation des repas avec une demande faite à notre prestataire de favoriser une alimentation plus saine à travers les circuits courts notamment. Mais également avec un modèle circulaire qui intègre l’ensemble du cycle de vie des produits, de leur écoconception à la gestion des déchets, en passant bien évidemment par leur consommation en limitant les gaspillages.
Cette feuille de route vise à nous donner les moyens d’agir à travers une consommation plus durable et de réaliser des progrès en matière de tri des déchets.
Concrètement, quelles actions avez-vous mises en place ?
Dans le cadre de notre Projet Educatif, le temps de restauration est un moment important de la journée de l’enfant auquel les équipes consacrent une attention particulière. La pause méridienne, au-delà d’être un temps où les enfants se restaurent, permet également de les initier à l’éducation alimentaire, au goût, sources de plaisir et donc une diminution des déchets. Cela permet également de s’interroger sur les pratiques quotidiennes des professionnels de proximité des enfants sur :
o Le gaspillage alimentaire
o La prévention de l’obésité
o La posture
Notre champ d’intervention va donc bien au-delà de l’accueil des enfants et de l’animation. En effet nous mettons à l’honneur des thématiques environnementales grâce à des partenariats avec le Centre d’initiation à la nature (CIN) à Auberive, l’association Natur’Ailes à Varennes sur Amance, La Maison de Courcelles, à Courcelles-sur-Aujon et bien d’autres…
L’éducation à l’alimentation est accompagnée par la Maison de la Nutrition et la lutte contre le gaspillage alimentaire ou encore la valorisation des déchets organiques qui s’inscrit sur le cahier des charges de nos restaurants scolaires.
Nous mettons également en place un Projet Alimentaire Territorial (PAT) qui a pour objectif de relocaliser l’agriculture et l’alimentation sur notre territoire en soutenant l’installation d’agriculteurs, les circuits courts ou les produits locaux dans les cantines.
Nous pouvons donc dire que nous avons donné naissance à de nombreuses initiatives sur notre Territoire. D’autres actions sont en émergence, il est important de créer de la transversalité, des connexions pour donner du sens à ces actions.
Quels sont les résultats attendus ? obtenus ?
Les résultats attendus sont bien évidemment une diminution des déchets mais également la mise en place d’une analyse des restes alimentaires pour mieux ajuster les quantités et éviter le gaspillage.
Si vous aviez une pratique à partager au plus grand nombre pour lutter contre le gaspillage alimentaire quelle serait -elle ?
Je pense qu’il est essentiel d’accompagner, de former et de sensibiliser le personnel (Animation et agent de restauration). C’est pour moi incontournable pour une alimentation plaisante, diversifiée dans le respect de la culture de chacun qui passe, entre autres, par la lutte contre le gaspillage alimentaire !